- 14/04 : Pinas 34km 2h28
- 15/04 : Lac d’Arrêt Darré 36km 2h38
- 16/04 : Ger 27km 2h31
- 17/04 au 24/04: Meracq 50km 3h08
- 25/04 : Madiran 42km 3h35
- 26/04 : L’Isle de Noé 47km 3h50
- 27/04 : Gimont 47km 3h46
- 28/04 au 30/04 : Toulouse 49km 3h38
Il était une fois, une utopie devenue réalité : au cœur du Béarn, quelques personnes inspirées par la décroissance, la résilience et un bon brin de collapsologie ont rénové une vieille ferme pour en faire un lieu de vie expérimental. Nous étions passé par ici il y a neuf mois mais ce n’était pas le bon moment pour pousser la porte. Mais cette fois-ci c’est la bonne! Les vallées de Haute-Garonne et des Pyrénées-Atlantique nous mènent quelques kilomètres au nord de Pau. Alentour, les élevages intensifs de volailles et de cochons sont la norme. Désherbant à gogo sur les cultures de maïs, ça ne fait pas rêver. Alors, quand nous franchissons les portes de la Ferme Légère, nous repérons direct que c’est un beau lieu, tel que nous en cherchons.
L’accueil fait partie du lieu. Ici, pas question de glander. Chacun fait sa part dans la grande maison-colloc. Jardin, cuisine pour 15 personnes, bricolage, soins aux animaux, il y en a pour tous les goûts. Il y a actuellement 5 résident.e.s permanent.e.s mais nous sommes en permanence entre 10 et 20 personnes, entre les wwofeureuses, les stagiaires, les visiteureuses, les potes. Gouvernance partagée et bienveillance sont la clé d’une vie en harmonie de tout ce petit monde. Et puis, ça cogite dur sur tous les sujets de société, sur les moyens d’augmenter sa résilience au quotidien. Ici, on ne transige pas avec les principes de base.




Pour faire court, nous avons donc expérimenté les installations mises en place: cuisine au bois ou à la parabole solaire, toilettes sèches, récupération d’eau de pluie pour l’irrigation et les sanitaires, autonomie électrique grâce aux panneaux photovoltaïques, caveau à légumes. Tout a été pensé dans une logique de résilience à long terme. Ainsi, pour allonger la durée de vie des batteries, tout est coupé lorsqu’on passe sous la barre de 80% de leur capacité. Ici, pas de café, pas de chocolat, ça vient de trop loin! (J’avoue, ce n’est pas facile tous les jours). Si l’on vit ici, on peut se débarrasser de sa voiture. Le collectif ne conserve qu’un seul véhicule partagé.
Quand on passe par la Ferme Légère, on ne peut pas rester indifférent. Ça passe ou ça casse! Se passer du confort que l’on considère comme basique en France nécessite une bonne dose de remise en question. Pourtant, iels ont mesuré leur empreinte écologique et malgré toutes ces restrictions, elle était encore de une planète. Ça fait réfléchir.
Perso, on a trouvé notre modèle, même si tout n’est pas parfait. On a puisé beaucoup d’idées, on a adoré notre semaine passée avec les fermières légers, on a ri, on a pleuré, iels voulaient qu’on reste un moment, finalement on est parti car nous devons finir notre voyage. Mais c’est sûr, nous avons cheminé auprès de toutes ces personnes rencontrées. Pour tous celleux que ça intéresse, n’hésitez pas à aller voir leur site fermelegere.greli.net.
Nous voilà maintenant sur le véritable chemin du retour. Cap à l’est. Étape à Toulouse pour se reposer un peu de 3 jours intenses en travers de tous les affluents de la Garonne. Ce sont les montagnes russes, bien sportives!


Un peu par hasard, nous sommes hébergés dans la ville rose dans une coopérative d’habitants. C’est une belle initiative d’habitat groupé, anti-spéculatif et intergénérationnel. Un peu trop citadin pour nous, mais qui vaut la peine d’être connu!
Franchement, par les temps qui courent, entre les crises sanitaires, guerres énergétiques et situations politiques puantes, ça fait plaisir de voir toutes ces personnes qui se bougent!


